Les mains serrées, je la regardais chercher ses mots, savoir par où commencer, elle était en train de se dire qu’elle n’était pas obligé de tout me raconter, qu’une brève explication suffirait, mais elle se trompait et lourdement. 

- HOLLY ! Ne commence pas à faire l’anguille, après plus de 6 ans, j’ai au moins le droit à un peu plus de respect de ta part.

- D’accord, Seth, arrête de crier s’il te plait.

- Alors balance tout, c’est qui lui ? Ça fait combien de temps que ça dure ?

- C’est Sean, le frère d’Alan, je l’ai rencontré chez eux une fois où je suis allée voir Jess et lui et moi…

- Le frère d’Alan, sérieusement ? Mais ça fait combien de temps que ça traîne cette histoire ? Tu baisais avec lui alors qu’on était ensemble ? Me dire que tu ne voulais pas d’enfant ce n’était qu’une connerie ?

- Non ! Seth, je ne t’ai jamais trompé, je te jure. On s’est revu il y a quelques semaines et c’est là que ça a commencé… 

- Quelques semaines ? C’est-à-dire ?

Je commence à devenir fou, ça fait des semaines qu’elle est avec ce type et a aucun moment elle n’a jugé qu’il était préférable de m’en parler, elle se fout vraiment de ma gueule. 

- Je ne sais pas, deux mois, peut-être, deux mois et demi… 

- Attends là, la dernière fois qu’on a baisé ensemble, tu te tapais déjà ce mec ?

- Arrête, je ne couche pas avec lui.

La folie me gagne, je l’attrape par les poignets, son expression me procure des frissons d’effroi, mais je suis trop énervé pour me contrôler.

- Tu ne couches pas avec lui, prends-moi pour un con, continue Holly, putain, mais qui es-tu bordel ?

- Seth, tu me fais mal, je te jure, je n’ai jamais couché avec lui, on ne faisait que parler et passer du temps ensemble, sans rien, je te le jure, lâche-moi…

Ses gémissements de douleur m’ont fait lâcher prise sur-le-champ. Je me suis reculé pour lui laisser de l’espace et accessoirement pour ne pas l’étrangler contre la porte.

- Vous ne faisiez que parler… Et là aussi vous parliez juste ?

- …

- RÉPONDS !

- Ça fait juste une petite semaine qu’on a décidés de tenter quelque chose…

- Et tu comptais m’en parler à un moment ? Je ne te reconnais plus Holly… J’avais envie…

Je m’arrête de parler, je sens que j’ai les larmes qui me montent aux yeux, je me ressaisis, hors de question de pleurer là, devant elle, jamais.

- J’avais vraiment envie de te récupérer, je ne voyais pas ma vie sans toi, mais on dirait que finalement, je n’étais que le seul à vouloir quelque chose, tu as eu vite fait de me remplacer. Quand je pense que tu m’as inventé ce bobard sur les enfants, en prétextant « m’aimer assez pour faire le choix de me laisser avoir ce que je voulais avec une autre femme » évidemment quand t’avais déjà en projet de te taper un autre mec, c’est plus facile. Et dire que j’ai failli te baiser encore ce jour-là, putain, je suis vraiment qu’un pauvre con…

Elle se met à éclater en sanglots, je lève les yeux au ciel et souffle exaspéré. Ses larmes ne me touchent plus du tout.

- Seth…

- Quoi Holly, ne me dit pas que t’es désolée, parce que je t’assure que ça va me faire encore plus péter un plomb…

- Non…enfin si, mais c’est vrai pour les enfants…

- C’est quelque chose que tu aurais pu évoquer plus tôt, j’aurais fait des concessions sur n’importe quoi pour toi Holly.

- Je ne peux pas en avoir Seth…

- Comment ça ?

- Je ne pourrais jamais avoir d’enfants…

Je suis interdit fasse à sa révélation, comment j’ai pu rester six ans de ma vie avec cette fille pour m’apercevoir maintenant qu’elle me mentait depuis le début ? Comment j’ai pu passer à côté de tout ça ? Elle pleure de douleur. Je suis en colère, mais je ne suis pas un monstre, j’éprouve un peu de compassion pour elle.

- Mais pourquoi tu ne l’as jamais dit Holly ? 

- J’avais honte, d’accord, être une femme et ne pas pouvoir donner la vie, tu n’imagines pas une seconde ce que j’éprouve, j’ai voulu t’en parler, mais c’était trop dur, et plus le temps passait, plus je gardais ça au fond de moi… jusqu’au jour où tu as évoqué la possibilité de fonder une famille… tout ça m’a explosé en pleine figure.

- T’es complètement cinglée ma parole, Holly tu as gardé ça pour toi tout ce temps, alors que je m’en fiche, tout ce que je voulais, c’était être avec toi, on aurait adopté des enfants si tu voulais… putain, je t’aimais, comme une fou Holly…

- Moi aussi, je t’aimais Seth, j’aurais vraiment dû te dire la vérité depuis le début, mais je ne l’ai pas fait, j’espère que tu arriveras à me pardonner…

Je tourne en rond et je vois le grand brun sortir de ce qui doit être une salle de bain, il a pris une douche, il a les cheveux mouillés, je suis perdu dans mes sentiments, je suis en colère, mais en même temps compatissant. Je ne pourrais pas juste tout foutre en l’air et partir, non, il faut toujours que je complique tout. Il ouvre la porte.

- Holly, qu’est-ce que tu fais ?

- Rien Sean, c’est un ami, il allait partir.

Un ami, je ne suis pas et ne serais jamais un ami pour Holly, j’esquisse un sourire malveillant. 

- Tu ne devrais cacher à personne que tu ne pourras jamais enfanter Holly, ce n’est pas une honte. 

Elle est choquée, un brin énervée, mais soulagée. Ce n’est pas parce qu’elle m’a prise pour un con que je dois en faire de même, si elle compte poursuivre avec ce mec, autant qu’il soit au courant. Je viens de lui rendre service. Je tourne les talons et décide de regagner ma voiture.

- Seth, attends.

- Non, Holly, on n'a plus rien à se dire.

Je remonte dans l’Audi, je démarre et accélère comme un malade, je prends les petites routes, pour être sûr de ne croiser personnes et surtout pas les flics. Je ralentis pour envoyer un SMS à Steven, faut que je me détende, mon message est plus que clair, « trouve moi une fille à baiser ce soir », sa réponse l’est tout aussi, « c’est comme si c’était fait ! ». 

Petit détour par la maison pour me changer et je suis reparti. Il me faut plusieurs minutes malgré la vitesse pour atteindre le club du vendredi, le Diamond’s, en entrant ici, on est pratiquement certain de ne pas repartir seuls. Je finis par trouver Steven dans un coin tranquille, assis sur la banquette du club, encerclé par deux magnifiques créatures, un peu trop fausses, mais pour un baptême du célibat, je m’en contenterais. La fille à sa gauche est blonde, le teint pâle, une poitrine du feu de dieu, des lèvres qu’on voudrait bien voir autour de sa queue et de longues jambes. Et la fille à sa droite est d’un autre style, brune, le teint hâlé et des tatouages recouvrent sa peau. Contre toute attente, c’est la brunette qui me fait bander, tant mieux, car j’en ai ma claque des blondes.

- Seth, mon ami ! Les filles, voilà Seth. Seth, Lara et Ambre !

- Salut la compagnie !

Je m’approche et je vais m’asseoir à côté de Lara, la pétillante brunette percée et tatouée.

- Tu changes de style de fille ?

- Ouai, j’en ai besoin !

Je fais un clin d’œil à Lara qui me lance un sourire parfait, ma queue fait déjà des siennes. Steven commande à boire et la soirée se passe. Je suis resté raisonnable, j’étais déjà énervé, si je me mettais à boire, j’aurais fini dans un état lamentable. Lara se penche vers moi et chuchote dans mon oreille. 

- Tu me ramènes chez moi beau blond ?

- Avec plaisir !

Nous quittons les deux autres, dans le parking elle me plaque contre la bagnole et commence à m’embrasser, je sens que ça va être dur, très dur et là, je parle que d’une partie de mon corps. J’entre son adresse dans le GPS et je lui fais le coup de la vitesse, ça marche avec toutes les nanas ce truc-là.

Une fois chez elle, je la plaque contre un mur, mains au-dessus de la tête, pour l’embrasser, mordre son cou et lécher son lobe d’oreille, elle gémit comme une petite cochonne, ça me fait bander sec. Je lâche ma prise et elle me retire tout le bas puis se met à genoux, elle aspire mon sexe jusqu’à la garde, un gémissement rauque passe la barrière de mes lèvres, mes mains sur sa tête pour guider le mouvement à ma convenance. 

- Putain que c’est bon !

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Je l’attrape par les cheveux pour la faire remontrer jusqu’à mon visage, je prends sa bouche, nous déshabille complètement et l’amène jusque sur le comptoir de sa cuisine, je la retourne pour déguster sa féminité humide à souhait, je la laisse jouir pour mieux la baiser ensuite. Une main enserrant son cou fin et tatoué, une autre contre sa taille, la pressant plus fort et plus vite contre moi. Nous jouissons enfin. Je vais dans sa salle de bain jeter la capote usagée. 

Lara vient m’embrasser, je récupère mes fringues, mon portable sonne l’arrivé d’un message, merde c’est le troisième message de Nyx « J’ai peur toute seule chez moi… ». Putain fais chier !