Quand elle revient, je dors à moitié, elle a passé autant de temps dans la salle de bain ? Est-ce qu’elle a pleuré ? Mon cœur se serre. Elle commence à ramasser ses affaires rapidement. Est-ce que je dois lui demander de rester ou la laisser partir ? Si je lui dis de rester, je ne veux pas qu’elle pense que je joue avec ses sentiments, mais si je la laisse partir elle pensera que je m’en fous d’elle, et ce n’est pas du tout le cas. Putain de dilemme.

- Reste avec moi.

Voilà, les mots sont sortis de ma bouche tous seuls, prenant une décision rapidement à ma place. Elle s’arrête un instant.

- Je ne veux pas te déranger plus longtemps.

Je me lève juste assez pour attraper son bras et la faire basculer sur le lit. Je saisis son visage de ma main, je l’examine pour voir si elle a pleuré. Difficile à dire dans la lumière du soir. Elle me fixe et doit attendre que je dise quelque chose.

- Tu ne me déranges pas Holly, mais si c’est trop dur pour toi, je comprendrais… je ne sais pas trop si tu es à l’aise avec la situation…

- Désolée, tu m’as posé deux fois la question et c’est moi qui ai dit oui, c’est juste que c’est bizarre après tout ce temps, je sais très bien que ça ne changera rien entre nous, même si tu sais toute l’affection que je te porte.

Je souris à ses mots, pas parce qu’elle dit m’aimer encore, mais parce que je sais qu’elle ne se fait pas de faux espoir et c’est ce qui compte pour moi.

- Toi aussi, tu es toujours importante pour moi...

Elle se mord la lèvre inférieure et je sais pertinemment bien que lorsqu’elle fait ça, c’est qu’elle veut m’embrasser, mais attende que je fasse le premier pas, je la connais par cœur, j’ai un peu plus de mal avec ses comportements post rupture. J’espère ne pas agir comme un connard, mais je l’embrasse, encore, pour assouvir son envie du moment, elle finit par se blottir contre moi et nous nous endormons.

J’ouvre les yeux, réveillé par les rayons du soleil, le corps chaud d’Holly repose à côté du mien, ça me rappelle tous ces week-ends que nous passions au lit, à poil, a baiser et baiser encore. Je n’ose pas bouger, elle est si paisible, j’aurais préféré qu’on reste ensemble, mais c’est mieux comme ça... Je caresse doucement son dos avec mon doigt, elle frissonne et ouvre les yeux.

- Désolé, je ne voulais pas te réveiller.

Elle ne répond pas, mais me lance un sourire timide, elle fait courir ses doigts sur mon torse, de mon nombril à mon cou puis redescend, elle s’apprête à attraper mon sexe quand j’arrête sa course en saisissant fermement son poignet.

- Tu ne veux pas te réveiller de la meilleure façon qui soit ? 

- Vu l’état dans lequel tu étais hier soir, je ne pense pas que c’était une bonne idée Holly.

- J’avais bu hier soir, ça a juste décuplé mes émotions, rien de plus. Je suis une grande fille, Seth. Et puis tu m’as demandé de rester, autant en profiter jusqu’au bout… Et en parlant de bout justement…

Elle laisse sa phrase en suspens et commence à passer sa langue de bas en haut sur ma verge gonflée. Putain de merde. Je devrais l’arrêter immédiatement, mais je ne le fais pas. Quel homme serait en mesure d’arrêter une fille, consentante en plus de ça, pendant qu’elle est en train de vous sucer comme si vous étiez une friandise, bien pas moi en tout cas, pas avec Holly. Elle me fait entrer dans sa bouche jusqu’au fond de sa gorge, je vais exploser d’une minute à l’autre, mais j’ai envie de la baiser.

- Viens par là.

Je saisis son visage pour la faire remonter jusqu’à moi, je l’embrasse fiévreusement, elle attrape ma bite tendue et me chevauche comme une amazone, ses longs cheveux coiffés en tresses devant ses seins, d’une main, j’agrippe sa hanche pour la pousser plus profondément en moi et de l’autre, je titille son clito, elle gémit en prononçant mon prénom. Elle me rend fou.

- Continue de bouger bébé…

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Elle se penche un instant pour visiter en profondeur ma bouche puis se redresse et continue à monter et descendre sur ma queue, elle commence à se contracter autour de moi et je sais qu’elle va bientôt jouir, elle plante ses ongles dans ma peau quand elle crie une dernière fois mon prénom, je ne me fais pas prier pour la rejoindre dans la seconde. Elle s’effondre sur mon torse, à bout de forces. Je cherche son visage, je veux m’assurer qu’elle n’est pas en train de pleurer, heureusement pour moi, elle est juste haletante, elle recherche son souffle puis presse ses lèvres sur les miennes dans un doux baiser.

- Je vais prendre une douche.

- Fais comme chez-toi.

Elle marche d’un pas pressé jusqu’à la salle de bain, j’enfile un boxer et un pantalon, et je prends la direction du rez-de-chaussée pour préparer un « petit-déjeuner ». J’ai l’impression d’être de nouveau en couple avec Holly, comme au début, quand tout allait bien. Je chasse d’un revers de la main ces pensées. Je dis bonjour à Aïko, qui ne doit plus bien comprendre non plus, je lui ouvre la porte pour qu’elle puisse gambader dans le terrain. La promenade attendra tout à l’heure. Je me fais couler un café, bien serré, et je fais un chocolat chaud à Holly. Elle descend quand je pose les tasses sur la table, elle a retrouvé au fond de l’armoire des vieilles fringues qu’elle m’avait dit de jeter… et que j’ai gardé, je ne sais même pas pourquoi, sûrement parce que j’ai encore du mal à me dire qu’elle et moi c’est fini, définitivement. Mon cœur s’arrête un instant quand je pense à ça. 

- Tu as gardé ça, dit-elle.

- Oui.

Je hausse les épaules, incapable de dire quoi que ce soit d’autre en sachant pertinemment qu’elle va bientôt s’éclipser et que je vais retrouver ma vie de célibataire. Elle s’approche pour prendre sa tasse, elle hume l’odeur du cacao puis son regard suit une ligne invisible de mes abdos à mes yeux. Elle rougit, prise sur le fait et se mord la lèvre inférieure. Fait chier. 

- Ne fais pas ça Holly.

- Quoi ?

Elle lève un sourcil interrogateur, j’ai dit ça un peu plus brutalement que je ne le voulais, je n’ai pas envie de me montrer désagréable avec elle, ça me fait clairement chier, mais je ne peux pas céder encore à ses avances silencieuses. Je me radoucis en tenant son menton du bout de mes doigts, l’obligeant à me regarder dans les yeux.

- Mordre ta lèvre comme ça, tu sais très bien que j’ai du mal à résister à ton appel silencieux.

- Je suis désolée Seth.

Son regard se fait fuyant, elle essaie de regarder partout sauf dans ma direction. Je mets fin à mon contact sur son visage, elle baisse la tête et porte tout son attention à sa tasse. La chienne commence à couiner à la porte de la terrasse pour entrer, je m’éloigne d’Holly pour aller lui ouvrir, l’animal court en direction de sa maîtresse. Elle se baisse pour la câliner, je me demande pourquoi Holly ne s’est pas tout de suite conduit comme quelqu’un de responsable avec Aïko. Je ne préfère plus m’en soucier. Elle se relève.

- Je vais y aller, je ne vais pas te déranger plus longtemps, puis ça va finir par devenir embarrassant…

Elle donne une dernière caresse au chien puis se dirige vers la porte d’entrée, je la suis de près, elle fait volte-face, se hisse sur la pointe des pieds et embrasse doucement ma joue, je lui rends le même baiser, doux et amical.

- Merci pour tout Seth.

Elle marche en direction de la route principale, je ferme la porte et l’esprit plein de pensées pour elle, je monte prendre une douche avant d’aller récupérer ma nièce. 

Vers 14h, j’arrive chez les voisins, Alan ouvre la porte avec son fils dans les bras, j’entends les filles chanter dans le salon, je lui sers la main.

- Je crois qu’il était temps que j'arrive.

- Tu n’imagines même pas à quel point tu as raison, même ma femme s’y est mise.

Je rigole doucement, dans le salon les trois filles font du karaoké. Liya se tourne vers moi et saute dans mes bras, obligeant la mère et sa fille à s’arrêter. 

- Seth ! J’espère que tu as pu profiter de ton temps libre ?

- Oui, merci, la prochaine fois, c’est moi qui garderais les monstres, ça vous fera surement des vacances.

Elle rougit en lançant un regard à son mari, seigneur, j’imagine très bien ce qu’il lui ferait, même si je me doute qu’ils n’attendent pas de faire garder leurs enfants pour s’exécuter, c’est toujours mieux de savoir qu’un môme ne risque pas de vous surprendre dans une position désavantageuse à l’improviste !!

- Ce serait très gentil de ta part me répond-elle finalement. 

Je souris. Je fini par les remercier chaleureusement et j’emmène Liya avec moi, on retourne à la maison pour aller chercher Aïko, puis nous allons la promener ensemble dans le parc canin, je dois rattraper la promenade manquée de ce matin.